jeudi 4 décembre 2014

La presse appelée à valoriser l’image de la femme

La problématique de la situation des femmes dans et à travers les médias était au cœur du Carrefour  d’actualité du 26 Novembre dernier. La rencontre a été organisée par l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest et le Centre d’études des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti). Les panelistes ont plaidé pour une amélioration du statut de la femme dans la presse.

La presse offre une représentation négative de la femme au public. Elle dénigre la femme afin de bien écouler ses produits. Quelque part elle ne publie que ce que demande l’audience. La gent féminine intervient dans la publicité, les faits divers, la pornographie, la prostitution… Les violences faites aux femmes (viols, femmes battues, excision, mariages précoces…) sont banalisées et traités sous un angle humoristique.

« Les violences faites aux femmes constituent un formidable argument de vente. Tel a battu sa femme, malheureusement ça fait vendre. Telle femme a été violée, malheureusement ça fait vendre. (…) Pour parler de viol, on dit qu’un tel s’est livré à une séance de gymnastique sur une femme » déplore Mame Less Camara, journaliste et formateur au Cesti. 

La présence des femmes ne se ressent pas dans les éléments concernant la politique, l’économie, les institutions etc.  Elles sont plus présentes dans les rubriques Culture (danse, musique), People, Santé de la reproduction etc. Les résultats des études de monitoring ont montré « une présence marginale des femmes dans le contenu d’informations. La femme occupe une place minime comme thème d’information » s’indigne Madame Niasse, spécialiste en plaidoyer à l’ONG Ademas (Agence du développement du marketing social).


La presse doit arrêter de « considérer les femmes comme de bonnes femmes, comme des pourvoyeuses d’histoires succulentes » souligne M. Camara.  Aujourd’hui la femme est vue comme un levier  pour le développement et une économie prospère. Donc les  médias doivent s’investir dans cette même lancée à travers l’accès à l’information et une revalorisation du genre féminin.

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