vendredi 22 mai 2015

COMMENTAIRE : Halte à la dépigmentation

Qu’elles soient influencées par la mode ou l’entourage, rien ne justifie l’agression corporelle.  Les Africaines en général, les Sénégalaises en particulier sont prêtes à tout pour avoir un teint caramélisé, métissé,… bref tout sauf noir. L’hydroquinone, la cortisone et autres produits éclaircissants contenus dans les savons, les tubes, ne suffisent plus. Elles ont transformés le glutathion, un médicament destiné aux personnes atteintes des maladies de Parkinson et d’Alzheimer en produit cosmétique. Elles dépensent des sommes faramineuses pour ressembler aux stars, présentatrices, animatrices etc. Mais pourquoi se blanchir la peau ? Certains vont dire que c’est par esthétisme, pour plaire aux hommes, par pur complexe d’infériorité raciale…Pour d’autres, le teint clair représente simplement la beauté. Ce stéréotype fait de l’éclaircissement, une tendance que la gent féminine suit de très prêt. Même si les hommes commencent à s’y mettre, l’essor de la décoloration est plus remarquable chez la femme. Cette dernière que magnifie le président Senghor dans son poème « Femme nue, Femme noire », disparaît peu à peu de la société. Khardiata Pouye a eu raison de réaliser le film « Cette couleur qui me dérange ». Dans ce court-métrage, elle attire l'attention sur les conséquences de la dépigmentation.

vendredi 15 mai 2015

ANALYSE : L’Ucad, à feu et à sang

La violence a atteint son paroxysme dans l’espace universitaire. L’Université Cheikh Anta Diop, reconnue pour la qualité de ses enseignements, est semblable à un champ de bataille. Jets de pierres, canons à eau, grenades lacrymogènes…ont pris d’assaut l’Ucad .A l’origine de cette brutalité, les réformes universitaires, le système Licence-Master-Doctorat (LMD), la lutte pour le paiement des bourses, de meilleures conditions d’études, de vie… Ici, un acte de revendication, une grève d’ordre académique ou social peuvent aboutir à un saccage d’infrastructures ou à un bain de sang.

Même s’il arrive que des policiers se blessent, force est de constater que les étudiants sont majoritairement les grands perdants des tensions qui animent le campus. Ils sont battus, violentés…Balla Gaye, Bassirou Faye sont morts brutalement lors de répressions policières. Bassirou Faye,  en Licence 1 de Maths-Physiques meurt durant des affrontements entre les forces de l’ordre et des étudiants qui exigeaient le paiement de leurs bourses. Ces revenus sont d’une importance capitale surtout pour les jeunes issus de familles défavorisées. Ils arrivent à survivre grâce aux allocations estudiantines. C’est pourquoi, ils sont prêts à tout pour l’obtenir.