lundi 17 novembre 2014

Doit-on se méfier d'Internet?

Pierre  Rimbert, Rédacteur en chef du Monde diplomatique
L’internet a toujours été perçu comme un lieu de liberté, un espace où l’on peut s’exprimer librement. Mais depuis l’été 2013, la communication numérique est contrôlée. 

Les courriers électroniques, les données informatiques sont surveillés par  les grandes entreprises numériques de l’Occident. L’affaire Snowden en est une illustration. Des intellectuels parlent même d’une double facette d’Internet.

"Comme la plupart des nouvelles technologies qui ont  été introduites depuis trois siècles, l’information numérique présente un double visage. D’un côté, un visage sympathique, avenant qui prend la forme de services gratuits, qui facilitent la vie (…). Il existe une autre face. Une face plus sombre, moins facile à visualiser car il nous faut regarder au-delà des pages d’accueil souriantes, des smartphones rutilants " affirme Pierre Rimbert, rédacteur en chef du Monde diplomatique.

Il s’exprimait lors d’une conférence ayant pour thème « Espoirs et déboires de l’information numérique ». Ce premier carrefour d'actualité de l'année universitaire 2014-2015 organisé par le Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information (CESTI) s’est tenue ce mercredi 12 novembre à l’Ucad 2.

La surveillance sur Internet ne se fait pas uniquement derrière les écrans et avec des logiciels.  Le contrôle du monde numérique est également physique. Les services secrets et de renseignements infiltrent les données de nombreux internautes grâce à la collaboration des entreprises de la Silicone Vallée (Facebook, Google, Yahoo…). Les services de contrôle travaillent pour des gouvernements, de grands groupes industriels, de personnalités influentes etc.


"L’univers numérique ne se distingue pas des autres domaines où se pose la question du pouvoir et que derrière les sites d’information, les journaux en ligne, les réseaux sociaux, la collecte massive de données, se joue un jeu déjà ancien (…). Des groupes industriels, des Etats tendent d’imposer leur vision de l’avenir, leur vision de la science, de l’économie, du journalisme et de la démocratie " a-t-il martelé. Dès lors "le contrôle du monde numérique est aussi notre affaire" a-t-il ajouté.

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