jeudi 22 janvier 2015
mardi 13 janvier 2015
lundi 12 janvier 2015
« Les nouveaux chiens de garde » démasquent la presse
« Les nouveaux chiens de
garde » est un documentaire français réalisé par Gilles Balbastre et
Yannick Kergoat. Produit en 2011, il
critique l’influence qu’ont les groupes financiers sur les médias et fustige
l’implication des journalistes dans la politique et dans le secteur économique.
Il met en scène des journalistes comme Arlette Chabot, Laurence Ferrari, David
Pujadas, Claire Chazal…
Le film s’inspire des œuvres
« Les chiens de garde » de
Paul Nizan et de « Les nouveaux
chiens de garde » de Serge Halimi. Dans son ouvrage, Paul Nizan
dénonce les philosophes et les écrivains de son époque qui usent de leur statut
d’intellectuel pour s’imposer comme des gardiens de l’ordre établi. Aujourd’hui
ces gardiens sont les journalistes, éditorialistes, experts médiatiques etc.
Ces nouveaux chiens de garde, qui
revendiquent l’indépendance,
l’objectivité et le pluralisme, manipulent l’information et se livrent à la
marchandisation de celle-ci. Ils se proclament comme ‘’contre-pouvoir ‘’ mais
sont au fond les vecteurs des idéologies du pouvoir en place.
Derrière les organes de presse
comme TF1, France Inter, RTL, Libération, Europe 1 … se cache le pouvoir du capital
représenté par de grands groupes financiers comme Lagardère, Bolloré, Bouygues,
Dassault etc. « Aujourd’hui (…) les médias sont sur l’influence exclusive
ou extrêmement importante d’un pouvoir qui n’a pas pour objectif d’informer, de
fournir ce qui représente les chartes de la déontologie mais simplement de
guider la politique, de guider l’opinion. » a déploré Renaud
Lambert, journaliste au Monde diplomatique et par ailleurs l’un des scénaristes
du film.
Le succès d’un film qui dérange
Ce documentaire qui a
coûté environs 700 000 euros, n’a pas reçu le soutien du monde médiatique
français car il met à nu les pratiques de l’audimat, qui pèsent sur le champ
journalistique. Il est « une claque, une gifle adressée aux
adversaires » du monde des médias. Toutefois, le film a enregistré 250 000
entrées et a été diffusé sur deux chaînes de télévision qui avaient auparavant
refusé de le financer. Il a contribué à la prise de conscience du public, du
poids politique des médias. Il a
été l’objet de près de 500 débats.
La réussite de ce film ne marque
pas la fin de la lutte car « le journalisme est un sport de combat qui se
mène au sein des rédactions, en dehors des rédactions, qui se mène par les
journalistes et aussi par l’ensemble des personnes intéressées par
l’information c'est-à-dire les citoyens » a martelé M. Lambert.
samedi 10 janvier 2015
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